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  • Le prix des prix !!!

     

            Mes premières satisfactions intellectuelles d'écrivain, je biffe le cercle familial trop poli pour qu'on le croit honnête, sont arrivées par la poste sous forme de récompense plus ou moins importantes, financières parfois, à l'issue de la proclamation du palmarès de concours littéraires auxquels j'avais participé. Je voudrais par le biais de ce post pousser un petit cri de colère, Aaaaah!!!, c'est fait, contre les pratiques qui se font désormais courantes comme la monnaie du même nom. Les frais de participation à ces concours sont de plus en plus élevés et je m'interroge sur la validité de ces pratiques. Que les clubs ou associations diverses et variées aient besoin de quelques subsides afin d'exister, je ne le nie pas, que les municipalités, départements et régions, sollicités de toutes parts et abandonnés par l'Etat, manquent de fonds à distribuer sans compter, je ne le nie pas non plus mais alors que les frais de participation se montrent au moins à la hauteur des prix que l'on propose aux auteurs. Déjà qu'en règle générale on leur demande d'abandonner leurs droits pour la publication dans la revue mensuelle de Saint Machin du trucmuche ! Il existe de moins en moins de corrélation entre les frais de participation et le lot promis au vainqueur. Ce n'était pas glorieux il y a quelques années mais ce n'est pas en voie de guérison. Alors, si vous désirez participer à des concours de ce genre n'ommettez pas de préciser au moteur de recherche dont vous vous servez : gratuit... ou modique mais je ne suis pas sûr qu'il comprenne le sens de ce mot.

           Regardez aussi qui compose le jury. Souvent des écrivains. Au moins trois quelques fois. Très connus par leur boulangère ou le charcutier du village. Ne vous risquez pas à être désavoués par des gens qui pourraient n'être intéressés que par l'argent. Mais chut !!! Il ne faut pas dire des choses comme ça, ce n'est pas gentil. Quelle importance ! Vous croyez qu'ils sont gentils les critiques littéraires ? Parce que les faux écrivains sont des critiques en puissance. Mais il s'agit d'un tout un autre sujet ! C'est vrai ! Déjà traité d'ailleurs. Mais c'est bon de remettre une petite couche de temps en temps parce que des bêtises, on en trouve ailleurs qu'à Cambrai !

     

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  • Histoire et géographie

    • Le 17/12/2009

            Un nouveau séisme médiatico-politique secoue le landerneau éducatif. Voilà que l'on voudrait réformer l'apprentissage de l'histoire et de la géographie dans les classes de terminale scientifique. Plus d'heures en première et le bac à la fin de cette année, les deux matières devenant optionnelles en terminale. Branle-bas de combat immédiat du corps enseignant relayé par la classe politique. Comme on le comprend bien, tempsque l'on débat de ça on ne se fâche pas du reste.

           Deux pensées me viennent à l'esprit. Si l'on juge que les jeunes dès dix-huit ans possèdent assez de maturité, ce dont je ne doute pas, pour glisser un bulletin dans une urne, est-il si insensé d'admettre qu'ils disposeront d'une identique dose de maturité afin de savoir si cet enseignement optionnel les intéresse ou pas ? Ensuite, et c'est sans doute le recul de l'âge qui me permet de dire ça, que reste-t-il de l'enseignement scolaire de ces deux matières lorsque les années se sont enfuies? Peu, non ? De plus, 'histoire policée et vernie que l'on nous sert à l'école est-elle digne de foi  et suffisamment soucieuse de la vérité, toute la vérité, rien que la vérité? Les enseignants eux-mêmes ont-ils suffisamment foi dans les vérités qu'cn leur enjoint de vendre comme telles ? Je n'aborderai pour mémoire que les gloires napoléoniennes, les "évènements" d'Algérie qui ressemblaient quand même beaucoup à une guerre, les rois successifs tyrans de droit divin affamant leurs peuples que l'on glorifie à tout bout de page...

          De même, la géographie évolue très vite, et son côté géopolitique encore plus, que les évidences de mes vingt ans se sont abattues dans diverses parties du monde au même titre que le mur de Berlin en 1989.Les rêves idéologiques se sont heurtés aux pratiques de dirigeants moins vertueux que ce qu'en espéraient ceux qui avaient lutté pour les conduire à leur tête.

           Ne subsiste à mon sens qu'une seule pratique judicieuse de pénétrer du mieux possible la vérité de ces matières : lire. Tout et n'importe quoi. Des romans, des essais, des bandes dessinées s'il le faut. Chaque écrit est un témoignage sur son temps et le lieu de vie de l'auteur et si aucun ne détient la Vérité tous ces témoignages cumulés et synthétisés risquent de s'en rapprocher beaucoup mieux que tout ce que l'on pourra assimiler dans un cycle scolaire que ce soit dans un cadre obligatoire ou semi-optionnel.

          Cela n'empêche que si les lycéens veulent soutenir leurs professeurs, ce en quoi ils n'auraient pas tort, pourquoi ne s'inscriraient-ils pas en masse dans ces cours devenus optionnels ? Dès lors peut-être que ce cadre moins rigide permettrait de réels échanges d'idées entre enseignants et élèves.

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  • Littérature et cinéma

            Entendu récemment cette question posée à une petite fille : "Qui est l'auteur de Blanche-neige ?" Réponse : Walt Disney!  Bon, je ne vais pas traiter cet homme d'usurpateur. D'une il est mort, et donc s'en contrefiche, deux ses studios ont tellement bien géré la chose que la petit fille mérite amplement qu'on l'excuse. Que les frères Grimm se rassurent, et qu'ils ne fassent pas trop les fiers parce qu'ils ont un peu copié eux aussi dans l'affaire, ils ne sont pas les seuls que le cinéma ait phagocyté pour mieux se les approprier. Elia Kazan n'est pas l'auteur d'Un tramway nommé désir et Jean-Jacques Beneix n'a pas écrit 37°2 le matin. Seuls les puristes, ou les tenants de la lecture, se souviennent que Tenessee Williams et Philippe Djian sont les vrais créateurs de ces oeuvres. Oubli très souvent renforcé par la popularité du cinéma et surtout de sa petite soeur télévision armée de son terrible fusil à répétition de rediffusions.

             Je ne critique pas ici le fait que le cinéma puise dans la littérature pour charmer son public, quelle fierté pour un auteur que de voir son oeuvre faire le tour du monde en images, mais le fait que la majorité des spectateurs à se rendre aux projections y vont sans avoir lu le livre, soit par ignorance, soit par manque de goût pour la lecture. C'est en ce sens que mon billet se veut critique car là encore on retrouve un des travers de notres société pressée : le prêt à consommer. Tout le drame du cinéma lorsqu'il emprunte une oeuvre littéraire c'est qu'il bride l'imagination du spectateur et que les acteurs qui interprètent les héros leur imposent dès cet instant de leur indissociable physionomie. Les exemples sont légion de héros que l'on ne saurait dissocier des acteurs qui ont épousé leur rôle. C'est d'autant plus brimant que tout le côté intériorisation d'un livre disparaît dans sa transposition cinématographique. D'ailleurs, et peu pourront me contredire, tout le monde ou presque a entendu cette phrase : "J'ai bien aimé ce film mais le bouquin était mieux". Ce qui à l'évidence n'est pas l'exacte vérité car ce qui était mieux dans le livre n'était pas la trame que le scénario respecte en général assez bien mais toute la construction intérieure que s'était faite le lecteur sur les non-dits du livre (quand bien même il ne s'agirait que de détails) et qui sont absents dans le film puisqu'aucun réalisateur ne saurait adapter l'oeuvre au goût du lecteur, à moins qu'il en tourne plusieurs milliers de versions.

             N'en demeure pas moins qu'il ne faut pas opposer littérature et cinéma puisque ces deux arts sont tout naturellement complémentaires et qu'ils s'aident mutuellement à exister. La vraie chose que je voulais exprimer c'est qu'il est souhaitable de lire d'abord le livre dont on a fait un film afin de ne pas être déçu par l'oeuvre cinématographique. Et tant pis si l'on connaît déjà l'histoire. Je n'ai, pour ma part, qu'un seul exemple à citer de qualité égale d'une oeuvre écrite et réalisée : La ligne verte. Mais peut-être en connaissez-vous d'autre.

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  • Faut-il abroger le racisme ?

         Je ne parle pas bien sûr ici de la haine de l'autre mais du mot par lequel on la désigne et j'use à volonté du terme abroger car il serait peut-être temps que l'on bannisse à jamais ce mot du vocabulaire car il entretient l'illusion nauséeuse que la race humaine pourrait subdivisée en plusieurs sous-races. Le racisme  ce rejet d'autres hommes et non d'autres races ( lapins et belettes vous voilà rassurés!) tel qu'il est défini justifie par ailleurs l'ethnocentrisme . Les défenseurs de ces deux courants de "pensée" semblent aussi nauséabonds l'un que l'autre. D'aucuns objecteront qu'il s'agit là de sémantique pure et que si l'on ne s'en satisfait pas on peut user de termes moins génériques tels que la xénophobie, le nationalisme ou l'ostracisme ( ça vient des huïtres et des  sénateurs romains qui s'en servaient pour voter. Ils sont fous ces romains!). D'accord. N'empêche que je me souviens de mes cours de géographie lorsque j'étais enfant dans lesquels on nous expliquait que les hommes se répartissaient en trois races, une blanche, une noire et une jaune. J'aimerais être certain que ces stupidités scolaires ont bien été expulsées (par charter s'il le faut) des manuels de nos chères têtes blondes (pardon, c'est maladroit de ma part, je veux dire de nos chères têtes multicolores) afin que périsse à jamais cette idée que la couleur de la peau peut faire varier la race. Appelons un chat un chat quel que soit la couleur de son pelage.

            Brisons donc là avec le racisme et les wagons qu'il traîne en remorque : la peur de l'autre, de sa religion, de sa culture. Pour ce qui est des autres, lisons un maximum d'ouvrages d'auteurs étrangers et nous nous apercevrons bien vite que les aspirations auxquelles ils souscrivent ressemblent énormément aux nôtres. En ce qui concerne la religion, la lecture en version expurgée des trois livres majeurs des grandes religions monothéistes ( Coran, Torah, Bible) nous convaincront que les différences ne sont pas si grandes que tentent de nous le faire accroire ceux qui les pilotent. Quant à la culture, il paraît étonnant de lui vouer méfiance puisque chaque pays est issu d'un maëlstrom de civilisations successives et que si pour nous français un certain doute devait subsister la consultation du dictionnaire (mince, encore un truc à lire!) nous révèlerait que l'origine de nos vocables dépasse largement le cadre de nos frontières et qu'il serait surprenant que cet état de fait soit le fruit du hasard.

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  • La publicité nous voudrait-elle du mal ?

        J'apprends par la radio qu'une enseigne de la grande distribution offre aujourd'hui même 10% de remise sur tout le magasin. Mince, c'est bête, ils se sont trompés, nous sommes dimanche. Allez, j'ironise, mais bravo pour la perversité, reconnaissez-le (c'est vrai qu'on sera bien mieux le dimanche dans les magasins à dépenser les sous qu'on n'a pas plutôt que d'aller se balader avec les enfants !). D'autant que cette même enseigne a lancé une campagne radio depuis deux bons mois en terminant tous ses spots par : "chez C... le positif est de retour !" Super, mais si je comprends bien ça veut aussi dire que pendant quelques années il était parti en vacances le gros positif et que C... en a profité pour s'engraisser sur le large dos des consommateurs... et des producteurs par le jeu frelaté et vicieux des marges arrières et de la concurrence à couteaux tirés. Mais ne lui jetons pas la pierre, tous les autres sont derrière, achetons d'abord une carrière !

          Et pour rester dans le même registre publicité-radio, je voudrais faire un petit détour sur deux spots qui polluent actuellement les ondes. L'un vante les mérites d'une cigarette électronique, l'autre les vertus de pilules qui permettent de maigrir lorsqu'on a trop mangé. Je glisse très vite sur les scénarios audio qui introduisent ces deux publicités, féministes il vous reste du pain sur la planche, et sur le réalisme des protagonistes dont l'encéphalogramme doit cadrer avec le pays que chérissait Jacques Brel. La cigarette électronique (bien qu'elle contienne encore de la nicotine) a remplacé les goudrons par des éthylène-glycol et la pilule pour maigrir le sucre par de l'aspartame. Si vous pensez que ces deux substances contribuent à nous maintenir en bonne santé faites un petit tour de piste sur le grand cirque du Net et vous serez surpris par ce que vous y lirez. A noter que ces deux produits sont en vente en pharmacie. Moi qui pensais que ces officines vendaient des médications !

           Juste un petit conseil en conclusion : avant de tomber dans tous les pièges que nous tend la publicité (c'est son rôle et elle le fait bien) informons-nous, lisons les petites lignes des formulaires et voyageons tout en restant lucides dans les pages, papier ou électronique, qui traitent de ces sujets car comme le disait si justement Coluche : "Quand on pense qu'il suffirait que les gens ne l'achètent plus pour que cela ne se vende pas!". Nous avons les armes pour nous défendre et rien ne nous empêche d'armer ceux qui sont bras ballants afin de ne plus acheter ce qui nous dessert... et surtout le dimanche !

     

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  • Peut-on lire de tout?

         Non, non, il ne s'agit pas d'une faute de frappe ! Mais d'une grave question. A l'heure où l'orthographe et la grammaire se réinvitent en faculté afin de rafraîchir les mémoires estudiantines défaillantes (langage sms tu vas te faire tirer les oreilles !) la question des lectures sérieuses ou pas se pose à nouveau. Combien de fois avons-nous entendu nos professeurs de français ou nos parents juger telle lecture digne et telle autre dépourvue d'intérêt ? Je passe volontairement sous silence les textes étudiés de classe en classe que seuls les enseignants rebelles savent agrémenter de pauses plus savoureuses. Comme on fait feu de tout bois, la seule différence réside dans le fait qu'il chauffe différemment, toute lecture me semble intéressante quel qu'en soit le support. Nul plaisir ne saurait être boudé au prétexte qu'il ne correspond pas à la norme, ce fameux goût des autres qui prend les traits pervers de la pensée unique. Qu'importe la profondeur du texte, sa portée philosophique ou l'enseignement qu'il procure pourvu que les mots qui s'y marient soient bien orthographiés et liés grammaticalement. Notre langue possède certes des règles particulières mais n'est-ce pas là aussi ce qui en fait sa richesse ? Toute société vit par ses lois, mais pas pour ses lois, et si "dura lex sed lex" peut parfois mettre en rage on ne peut occulter le fait que l'ethymologie rappelle à nos mémoires grecques et latines, voire arabes, ou saxonnes, ou serbes, ou asiates, ou ..., que notre identité que l'on voudrait nous faire avaler comme nationale posséde toute une arborescence multiculturelle et polyglotte. Lisons donc de tout et sous toutes ses formes car c'est dans le pluriel que l'on construit des êtres singuliers.

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  • Critique, de lard ou du cochon ?

          Pour toute personne qui crée, dans quelque domaine que ce soit, sévit une espèce redoutable : les critiques. En règle générale, ce sont des gens qui n'ont rien fait dans le domaine où vous vous essayez mais qui se targuent de savoir évaluer ce que vous faites. Je ne sais pas si vous êtes auditeurs occasionnels de l'émission de France Inter Le masque et la Plume mais elle vaut parfois son pesant de cacahuètes pour la virulence de ses chroniqueurs à l'égard d'auteurs dont le seul tort est d'avoir écrit un livre qui ne leur plaît pas. Mais là encore, la concorde ne règne pas toujours. Ce que l'un démonte l'autre le rebâtit en toute hâte. A tel point que l'on ne sait pas toujours si l'ouvrage mérite d'être lu ou non.

          Je ne prétend pas bien sûr que la critique est inutile mais je demande qu'elle soit respectueuse et constructive quel que soit le domaine abordé. Que l'on se souvienne de l'accueil à Cannes du Grand Bleu ou des premières toiles de Picasso. On peut très bien ne pas aimer ce que fait quelqu'un sans chercher pour autant à le blesser. J'espère ne pas m'être montré trop critique avec les critiques, ce serait idiot de tomber dans le piège que l'on vient de creuser et avant de lâcher le clavier, je vais vous raconter cette anecdote vécue par Alphonse Allais qui en un trait d'humour a vengé tous les auteurs traités avec mépris.

          Au cours d'un soirée, l'écrivain vient à rencontrer un critique toujours très acerbe avec lui. Je me dois de préciser qu'à cette lointaine époque, le papier toilette n'existait pas et que les feuilles de journaux coupés en quatre remplaçait celui-ci ( je précise avoir connu cet usage chez mes grands-parents). Le critique s'approche donc d'Alphonse Allais et d'un ton douceureux lui demande s'il a lu sa critique dans le journal de la veille. Grand seigneur, celui-ci le toise et lui répond sans aménité : Je l'ai parcourue tantôt d'un derrière distrait !               Sublime non?

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