ouvroir de littérature potentielle
- Par Éric GOHIER
- Le 11/12/2010
- Dans blog lecture et écriture
- 1 commentaire
L'Oulipo ou Ouvroir de la littérature potentielle est une forme de littérature dans laquelle se doivent d'être respectées certaines formes de contrainte que s'imposent eux-mêmes les auteurs. Georges Perec et Italo Calvino en sot les représentant les plus connus. Perec a par exemple écrit un livre de plus de trois cents pages "La disparition" sans utiliser la lettre "e". Calvino a rédigé un recueil de nouvelles "Si par une nuit d'hiver un voyageur" dans lequel des personnages se croisent et se recroisent de texte en texte et dont la conclusion se synthétise par une boucle dans l'intitulé de chacun des titres des textes. C'est à la fois une contrainte mais un espace de liberté à découvrir dans lequel peu de gens ont déjà pénétré. A chacun de s'établir ses propres contraintes. Je vous donne un exemple personnel ci-dessous d'un texte que j'ai rédigé en n'utilisant que la voyelle "e". A vous de jouer ensuite à en créer d'autres autour d'autres thèmes.
Oulipien
L'événement est en tête des lettres de presse :
L'enlèvement des élèves de Mers-el-Djebel.
Le vent de désert cèle en ses ergs grèges
En ces lents temps secrets le réel de l'ère.
Les prêtres, verts, recherchent les élèves
Et prennent en revers les mégères berbères;
Elles serrent les lèvres et cèlent le secret
De ce vers les élèves rêvent de se mêler.
Le chef des prêtres jette pêle-mêle, le gel
Et le léger, vers les bergères berbères
Et tente de percer le recel des mégères…
En perte sèche et lettre décédée.
Entre temps, les élèves se resserrent
En de secrètes ténèbres et le désert
Dresse lentement ses éphémères regs
Vers le célèbre céleste sélène.
Lettre révélée, les prêtres lèvent le secret
Et se jettent, célères, vers le désert en gel.
L'Eternel, le frère, enlève légèrement le vent
Vers les élèves et bêle le réel des prêtres.
Les élèves se relèvent, sept cent mètres
De prés éternellement verts, et se jettent
Vers les jetées rebelles, enlèvent les vêtements
Et se jettent en le rêve : en mer !
Commentaires
-
- 1. Bettina Le 17/07/2011
Pas mal votre poème oulipien... je repasserai... j'écris aussi.
je me demande toujours comment ceux qui écrivent peuvent avoir le temps de créer de nombreux liens inter-blogs... j'ai si peu de temps pour écrire, que mon blog est une vitrine plus qu'un lieu d'échanges (j'aimerai bien y parvenir pourtant)... mais j'ai choisi quelques blogs que je visite régulièrement. Celui-ci me plaît. Je reviendrai.A bientôt,
Bettina
Ajouter un commentaire