ouvroir de littérature potentielle

 

 

 

 

 

       L'Oulipo ou Ouvroir de la littérature potentielle est une forme de littérature dans laquelle se doivent d'être respectées certaines formes de contrainte que s'imposent eux-mêmes les auteurs. Georges Perec et Italo Calvino en sot les représentant les plus connus. Perec a par exemple écrit un livre de plus de trois cents pages "La disparition" sans utiliser la lettre "e". Calvino a rédigé un recueil de nouvelles "Si par une nuit d'hiver un voyageur" dans lequel des personnages se croisent et se recroisent de texte en texte et dont la conclusion se synthétise par une boucle dans l'intitulé de chacun des titres des textes. C'est à la fois une contrainte mais un espace de liberté à découvrir dans lequel peu de gens ont déjà pénétré. A chacun de s'établir ses propres contraintes. Je vous donne un exemple personnel ci-dessous d'un texte que j'ai rédigé en n'utilisant que la voyelle "e". A vous de jouer ensuite à en créer d'autres autour d'autres thèmes.

 

               Oulipien

 

 

    L'événement est en tête des lettres de presse :

    L'enlèvement des élèves de Mers-el-Djebel.

    Le vent de désert cèle en ses ergs grèges

    En ces lents temps secrets le réel de l'ère.

    Les prêtres, verts, recherchent les élèves

    Et prennent en revers les mégères berbères;

    Elles serrent les lèvres et cèlent le secret

    De ce vers les élèves rêvent de se mêler.

    Le chef des prêtres jette pêle-mêle, le gel

    Et le léger, vers les bergères berbères

    Et tente de percer le recel des mégères…

    En perte sèche et lettre décédée.

 

    Entre temps, les élèves se resserrent

    En de secrètes ténèbres et le désert

    Dresse lentement ses éphémères regs

    Vers le célèbre céleste sélène.

 

    Lettre révélée, les prêtres lèvent le secret

    Et se jettent, célères, vers le désert en gel.

    L'Eternel, le frère, enlève légèrement le vent

    Vers les élèves et bêle le réel des prêtres.

 

    Les élèves se relèvent, sept cent mètres

    De prés éternellement verts, et se jettent

    Vers les jetées rebelles, enlèvent les vêtements

    Et se jettent en le rêve : en mer !

Commentaires

  • Bettina

    Pas mal votre poème oulipien... je repasserai... j'écris aussi.
    je me demande toujours comment ceux qui écrivent peuvent avoir le temps de créer de nombreux liens inter-blogs... j'ai si peu de temps pour écrire, que mon blog est une vitrine plus qu'un lieu d'échanges (j'aimerai bien y parvenir pourtant)... mais j'ai choisi quelques blogs que je visite régulièrement. Celui-ci me plaît. Je reviendrai.A bientôt,

    Bettina

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