Des livres et nous... du mal!

    Un petit plagiat d'un titre phare de Romain Sardou (bon bouquin soit dit en passant) pour un plaidoyer pour la lecture en cette saison où les jours plutôt gris basculent très vite de l'aube à la nuit. Quelle meilleure distraction, pour qui s'en réjouit, que celle de la lecture. Du ciel sous bâche ? Un petit roman africain à l'ombre des banians ou sud-américain dans la pampa argentine ! Quelques bleus à l'âme ? Un livre recelant l'humour nécessaire à la guérison (l'embarras du choix est tel qu'un conseil est superflu) ! Besoin d'amour ? Tous les ouvrages hissant ce sentiment à toutes les cîmes du possible en empruntant tant de chemins différents qu'il semble improbable qu'il n'en existe pas au moins un pour chacun ! La hantise du temps qui passe ? La philosophie sous toutes ses formes, qu'elle soit laïque ou religieuse, transformera cette crainte en remettant à leur juste place ces vilains démons mortifères qui hantent parfois nos pensées !

    La lecture est un hâvre où chaque sentiment peut se reposer, une source à laquelle tous les tracas peuvent s'abreuver. Le temps d'un livre on part si loin, si bien, si fort, que les valises qui encombrent parfois nos existences avec leur triste pragmatisme restent sur le quai de la gare d'embarquement, trop pesantes pour voler avec nous. A tel point que parfois, lasses de nous attendre, certaines se dégonflent incapables de résister au mépris avec lequel on les a traitées le temps d'une lecture. Il faut dire que les héros de certains ouvrages ont des tracas tellement plus douloureux que les nôtres que l'on ne se sent plus le droit de s'appitoyer sur soi-même au retour du voyage.

       Délivrons-nous du mal en nous soignant donc d'une manière naturelle et festive : la lecture. Le traitement ne coûte rien... ou presque. Que le trajet jusqu'à la plus proche médiathèque.

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