Claude François serait-il encore d'actualité ?

    Question souvent entendue dont la réponse n'a bien sûr aucune importance car il semble évident qu'extrapoler sur le devenir artistique d'un chanteur disparu depuis si longtemps ne rime à rien. Une chanson cependant serait désuette voire obsolète : "Le lundi au soleil". Non, pas parce qu'il ne fait plus jamais beau ce jour-là après un week-end pourri ( cette habitude reste bien ancrée dans les moeurs météorologiques ), mais parce que depuis qu'une bande de ploutocrates arnaqueurs ont décrété que travailler chaque jour de la semaine serait de bon aloi , dimanche compris, ce jour tend à ressembler à ses frères de misère ouvrière. Je ne veux pas critiquer le fait de travailler, pas plus que réfuter que bien des gens oeuvrent ce jour-là ( j'y ai moi-même souscrit durant de longues années ) mais souligner que les magasins employant du personnel sont fréquentés par une majorité de personnes qui refuseraient elles de travailler le dimanche. Surtout que la majoration salariale des heures oeuvrées ce jour est laissée à la discrétion de l'employeur contrairement à ce qui avait été annoncé à grands renforts de publicité médiatico-politique... on devine aisément que la générosité patronale connaîtra vite ses limites.

    Il n'est pas très compliqué de faire machine arrière. Il suffit pour cela que les grandes surfaces entraînant les petites dans leur sillage demeurent désertes le dimanche. Pour cela, il convient que personne ne s'y rende. Car quand même, l'excuse que certains n'ont que ce jour-là pour faire leurs courses, je préfère faire semblant de ne pas l'avoir entendu et préciser pour ceux que cela intéresse que dans certains pays, entre autres Brésil et Thaïlande, les magasins sont ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et que si nous n'y prenons pas garde cette dérive du travail à toute heure pour un salaire inchangé nous guette tous quel que soit notre corps de métier.

   Et puis tout de même, une grasse matinée en famille le dimanche matin, un pique-nique au bord de la rivière, un repas sorti de la glacière sur la plage ou à la campagne, une balade en vélo avec les petits, la messe à l'église, un match au stade, regarder Michel Drucker à la télé non c'est nul ça !, une partie de pétanque, un tournoi de tennis de table, une cueillette de mûres, un ciné les dimanches de pluie... sans oublier la lecture au coin du feu, sur le sable, dans l'herbe, dans un transat au jardin... Avouons qu'il serait idiot de nous priver de tous ces plaisirs de l'existence pour la seule dérive consumériste de notre société lancée à toute allure vers sa propre perte par mépris de ce qui fait sa richesse : accorder à ceux qui la composent des temps de respiration en famille et entre amis un jour sur sept par semaine ce qui à bien y regarder n'est pas un luxe énorme et par voie de conséquence essentiel à préserver.

Commentaires

    • 1. Le 19/04/2010
    Bonjour Eric,

    Moi ne rien faire le dimanche et surtout pas les courses, ça me convient. Si mon patron tente quoi que ce soit pour toucher à mon jour de repos, il va trouver à qui parler ! Non mais... Oui, il faut se méfier des modèles venus de l'étranger, je pense entre autre au Japon où le travail est un sacerdoce. Voulons nous un mode de vie similaire ? (personnellement, ça ne m'attire pas trop).

    Bises et bonne journée,

    Sandra
  • Maelle
    • 2. Maelle Le 01/05/2010
    Bien-sûr qu' il est encore d' actualité... bonne intro pour la suite, cette perte de repères est bien plus grave qu'on croit.
    Agréable fin de semaine pour chacun,

    Maelle

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