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  • L'oiseau bariolé

     

     

     

     

     

        Je voudrais vous parler d'un livre qui m'a marqué : "Loiseau bariolé "de Jerzy Kosinski. Cet ouvrage a été traduit en français en 1966 et narre l'histoire d'un petit garçon placé par ses parents dans la campagne d'un pays de l'Europe de l'Est durant la seconde guerre mondiale. Malheureusement pour lui, ce petit garçon est différent, le cheveu épais et brun au milieu de chevelures blondes, bohémien ou juif ? Un véritable calvaire va commencer pour lui de placement en placement, de fortune ou contraint. Tout au long du récit, on découvre que les vérités entendues ne sont peut-être pas si vraies en ce qui concerne la compassion du peuple polonais pour l'holocauste et son ignorance de la "solution finale".

          Ce roman est malgré tout très dur à lire. Scènes pénibles, agissements en marge de l'humanité, barbarie au quotidien. On réalise très vite que c'est une oeuvre de fiction sans cela le héros ne serait plus là pour témoigner ou alors aurait basculé dans la folie. C'est un ouvrage à désespérer de l'humain, à n'en voir que le côté sombre, le cerveau reptilien, dont on sort marqué, ému par les souffrances infligées à ce petit garçon juste en raison de sa différence. Avons-nous complètement grandis devant ce type de comportement ? Je demande à voir !

         Jerzy Kosinski, né en 1933, s'est suicidé en 1991. En lisant "L"oiseau bariolé" on devine que quelques souffrances intérieures le torturaient.

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  • Si l'on n'y prend pas garde... !

     

     

     

     

            Je voudrais parler aujourd'hui d'un tout petit roman que je viens de terminer : "Mon vieux et moi" d'un auteur canadien, Pierre Gagnon. L'histoire se résume à peu de choses : un homme d'une soixantaine d'années, tout jeune retraité, souhaite donner un sens à sa vie et décide d'"adopter" un ami de sa tante récemment disparue., un jeune homme de quatre-vingt dix-huit ans. Il l'installe donc à son domicile et commence leur vie commune. Des hauts, des bas, des satisfactions, des angoisses, de grandes joies, des rires, des larmes. Le roman déroulé sur quatre-vingts pages (un peu court c'est vrai même si le livre ne coûte que neuf euros ) est un petit chef d'oeuvre d'humour et d'humeurs qui ne se gêne pas pour poser les vraies interrogations quant à la vieillesse. Curieuse idée en vérité que d'accueillir chez soi une source d'ennuis et de contraintes à un tournant de la vie où s'estompent les tracas habituellement engendrés par le travail.

             Mais c'est là bien sûr que le livre développe tout son intérêt car comme en toute chose inconvénient et avantage se marient pour dénoncer les travers d'une société oublieuse de ses anciens sans omettre tout l'apprentissage de la vie que l'on peut en tirer même lorsque l'on se compte dans le clan des sexagénaires. C'est l'heure des bilans, parfois douloureux, sur une certaine vacuité et sur le sens de la vie, le fameux "meaning of life" cher aux américains. Quoi en effet de plus cruel que d'avoir le sentiment d'avoir vécu pour peu, d'avoir fait si peu pour son prochain.

              Je ne dévoilerai bien sûr aucune des péripéties du livre, il y en a quelques unes !, car le réel intérêt de l'oeuvre est le questionnement de chacun sur lui-même qu'il peut générer. Mais un point important du sujet permet de rebondir sur l'actualité : le thème de l'oeuvre. La démarche du héros est volontariste, il décide par lui-même de lier son existence à un homme très âgé qu'il ne connaît au vrai que très peu. Mais, mais, si l'on persiste à réduire le train de vie des gens en général, et des personnes âgées en particulier en leur versant des pensions bien trop ridicules pour leur permettre de s'assumer financièrement on sera bientôt confrontés à un nouveau problème : que faire de ces vieillards sans ressources suffisantes ? Deux solutions paraissent évidentes : le placement en centres gériatriques aux frais de la communauté ( on peine à voir le bénéfice ) ou le placement en milieu familial contraint ( une forme d'"adoption" le côté volontaire en moins ). Ou encore... aussi... mais enfin... pas cool !... la petite injection discrète pour équilibrer les caisses, le principe des vases communicants quoi : remplir des caisses pour en vider d'autres. Mais je délire, personne ne pourrait avoir de telles idées. Quoique... quoique... comme se plaisait à répéter Raymond Devos.

           

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  • Nous serions-nous trompés de civilisation ?

     

     

     

     

        J'ai lu récemment deux romans ayant pour thème commun les Indiens d'Amérique : "Le premier qui pleure a perdu" de Sherman Alexie et "La fille sauvage" de Jim Fergus. Deux ouvrages dont je recommande la lecture à la fois pour la qualité de l'écriture et l'intérêt intrinsèque de la narration. Le premier surfe sur la dérision et l'ironie tandis que le second est plus axé sur le remords et la désillusion. Tous deux restent néanmoins inspirés par la réalité puisque le livre de Sherman Alexie raconte son enfance douloureuse dans une réserve alors que celui de Jim Fergus mêle sous une trame romanesque des faits historiques replacés dans un contexte anthropologique grâce à l'imagination de l'auteur.

        L'un amuse, l'autre bouleverse. Les deux attristent par les drames qu'entraîne le choc entre deux civilisations dont l'une a oublié son ancestralité pour ne plus se souvenir que de sa volonté prosélyte de réduire au silence, par quelque moyen que ce soit, tout ce qui peut entraver sa marche en avant. C'est ainsi que les conquérants espagnols puis les pionniers américains anihileront en quelques siècles les cultures indiennes en les privant de leurs terres, de leurs croyances... et souvent de leurs vies.

        On ne peut naturellement que le regretter mais il n'est pas interdit aujourd'hui de se demander si l'Histoire a servi de leçon. Vouloir asservir les minorités ou les soumettre au silence, voire souhaiter qu'elles disparaissent ,demeure malheureusement d'actualité. De par le monde, beaucoup d'"Indiens" modernes subissent des pressions car ils dérangent par leurs différences. Peut-être serait-il enfin temps de se souvenir qu'une "démocratie" est une forme de gouvernance dans laquelle les minorités ne sont ni exploitées ni exterminées ni réduites au silence. On est loin du compte !

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  • On cherche à prendre du temps sur la lecture !

       

     

         Si l'on y prend pas garde, nous disposerons de moins en moins de temps à consacrer à la lecture. En effet, hormis les personnes qui ont plaisir à lire dans les transports en commun tout en se rendant sur le lieu de travail, la majorité des personnes passionnées de littérature, ou de lecture, préfèrent s'adonner à cette activité dans une chilienne, un fauteuil, dans un pré ou à la plage. Tous lieux que l'on a guère "loisir" de fréquenter lors des journées de travail. Hors, si l'on accepte que l'âge de départ à la retraite soit reculé de deux ans, méfions-nous de ne pas reculer pour mieux sauter on nous a déjà fait ce coup là, on accepte d'un même élan d'être privé du plaisir de lire un nombre conséquent d'ouvrages ( rappelons-nous un précédent billet de ce même blog mettant en relation lecture et bonne santé ). Serait-ce à dire que nos dirigeants voudraient voir notre santé dépérir et nous voir du même coup vivre plus longtemps mais plus malades et donc des boulets financiers pour la Sécurité Sociale ? Je souhaite me tromper !

        Et si, pour remettre les caisses à flots et les comptes dans le vert, on allait chercher les solutions dans quelques ouvrages très intéressants qui relatent de la bonne répartition des richesses produites par la classe ouvrière de notre beau pays ( Frédéric Lordon ou Rodney Schmidt par exemple) on ne manquera pas de s'étonner que soit dans la souffrance un pays dont la capacité de production a doublé en vingt ans... aurait-on raté à un moment donné la juste répartition des richesses ? Ou les financiers craindraient-ils tant que la lecture nous donne ce goût pour l'orientation vers une société plus humaine, moins mercantile et moins consumériste, cette société qui leur fait tellement peur car elle ne participe pas du tout à l'enrichissement de quelques uns au détriment de l'immense masse des autres.

         Alors je vous le dis, si comme moi vous aimez lire, refusez que l'on vous spolie de deux ans de lecture pour le seul plaisir de permettre à une infime minorité d'égoistes de rajouter quelques lignes à leur compte en banque tellement déjà en surpoids.

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  • Claude François serait-il encore d'actualité ?

        Question souvent entendue dont la réponse n'a bien sûr aucune importance car il semble évident qu'extrapoler sur le devenir artistique d'un chanteur disparu depuis si longtemps ne rime à rien. Une chanson cependant serait désuette voire obsolète : "Le lundi au soleil". Non, pas parce qu'il ne fait plus jamais beau ce jour-là après un week-end pourri ( cette habitude reste bien ancrée dans les moeurs météorologiques ), mais parce que depuis qu'une bande de ploutocrates arnaqueurs ont décrété que travailler chaque jour de la semaine serait de bon aloi , dimanche compris, ce jour tend à ressembler à ses frères de misère ouvrière. Je ne veux pas critiquer le fait de travailler, pas plus que réfuter que bien des gens oeuvrent ce jour-là ( j'y ai moi-même souscrit durant de longues années ) mais souligner que les magasins employant du personnel sont fréquentés par une majorité de personnes qui refuseraient elles de travailler le dimanche. Surtout que la majoration salariale des heures oeuvrées ce jour est laissée à la discrétion de l'employeur contrairement à ce qui avait été annoncé à grands renforts de publicité médiatico-politique... on devine aisément que la générosité patronale connaîtra vite ses limites.

        Il n'est pas très compliqué de faire machine arrière. Il suffit pour cela que les grandes surfaces entraînant les petites dans leur sillage demeurent désertes le dimanche. Pour cela, il convient que personne ne s'y rende. Car quand même, l'excuse que certains n'ont que ce jour-là pour faire leurs courses, je préfère faire semblant de ne pas l'avoir entendu et préciser pour ceux que cela intéresse que dans certains pays, entre autres Brésil et Thaïlande, les magasins sont ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et que si nous n'y prenons pas garde cette dérive du travail à toute heure pour un salaire inchangé nous guette tous quel que soit notre corps de métier.

       Et puis tout de même, une grasse matinée en famille le dimanche matin, un pique-nique au bord de la rivière, un repas sorti de la glacière sur la plage ou à la campagne, une balade en vélo avec les petits, la messe à l'église, un match au stade, regarder Michel Drucker à la télé non c'est nul ça !, une partie de pétanque, un tournoi de tennis de table, une cueillette de mûres, un ciné les dimanches de pluie... sans oublier la lecture au coin du feu, sur le sable, dans l'herbe, dans un transat au jardin... Avouons qu'il serait idiot de nous priver de tous ces plaisirs de l'existence pour la seule dérive consumériste de notre société lancée à toute allure vers sa propre perte par mépris de ce qui fait sa richesse : accorder à ceux qui la composent des temps de respiration en famille et entre amis un jour sur sept par semaine ce qui à bien y regarder n'est pas un luxe énorme et par voie de conséquence essentiel à préserver.

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  • Mauvaises anciennes solutions pour ramener les enfants dans le rang

               A l'heure où tant de problèmes concernant les jeunes sont mis en avant (car il serait mensonger de prétendre qu'ils apparaissent) de très mauvaises idées ressortent des cartons dans lesquels les père-fouettards les avaient rangées... à contre-coeur. Certes à tout problème sa solution. Encore va-t-il falloir faire l'effort de rechercher des solutions innovantes sinon nouvelles tout en éliminant d'entrée celles qui se sont par le passé avérées inefficaces, inopérantes et cheminant à contrario du fil rédempteur vers lequel elles étaient censées se diriger. On voudrait nous faire avaler que la jeunesse d'aujourd'hui est plus violente que celle d'hier et d'avant-hier. Cela reste à voir. La délinquance juvénile ne connaît pas une expansion spectaculaire et les violences à l'intérieur des établissements scolaires demeurent marginales et concentrées sur certains périmètres départementaux.

             Soi-dit en passant, les collèges et lycées où les troubles sont les plus tangibles se situent à proximité, voire au coeur, des départements et villes où la mise à l'écart de la société d'une certaine frange de la population est la plus notoire. Urbanisation délirante, urbanisme en défaut, chômage, précarité, démission parentale face à tous les problèmes sociaux, xénophobie, difficulté à exister. Tous ces vecteurs de vie difficile conduisent certains jeunes à renier la société et ses règles; désarroi vécu par leurs aînés qu'ils refusent d'endosser et surtout d'assumer. Rébellion et violence deviennent tout naturellement les chemins évidents vers une émancipation qui si elle ne mène à rien laisse au moins l'illusion de combattre l'inéluctable.

             Je ne saurais prétendre apporter la solution magique sur un plateau. D'abord, je ne l'ai pas et ensuite les responsables politiques ont été élus pour cela : gérer au mieux les failles d'un système prétendument démocratique. Car la vraie démocratie ne consiste pas à agir pour la majorité mais à faire évoluer la société sans oublier dans le sillage les minorités en déserrance. Voilà pourquoi j'aimerais conseiller aux Père-la-vertu qui réclament à corps et à cris la réouverture des bagnes pour enfants et des maisons de correction la lecture de deux ouvrages qui datent certes mais m'ont depuis longtemps ouvert les yeux sur deux très mauvaises solutions afin de ramener dans le rang les enfants qui n'ont pas vraiment choisi de s'en éloigner. Le premier s'intitule "Les enfants du bagne" de Marie Rouanet ( j'ai de surcroît le plaisir de connaître un ami qui a connu la triste chance de passer deux ans dans celui d'Aniane avant qu'il ne ferme défnitivement), le second "Les hauts murs" d'Auguste le breton. Si après lecture de ces deux livres l'envie de recommencer l'expérience de ces hauts lieux carcéraux persiste ne pas hésiter à libérer les tenants de ces délires de leurs mandats électoraux.

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  • A saisir : voyage en Inde peu coûteux, exotisme et érotisme garantis

       

         Ce voyage ne coûte qu'une dizaine d'euros mais garantit un dépaysement et une plongée vertigineuse dans un des plus grands pays du monde : l'Inde, que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de sous-continent. Bien sûr, pour ce prix modique, il ne saurait être question d'un déplacement physique. Pas d'avion à prendre, pas de valise à préparer, pas de formalités de passeport. Ce voyage est offert par Tarun J Tejpal au travers d'un livre intitulé : "Loin de Chandigarh", cadeau de ma petite soeur qui m'aurait étranglé si je n'en avais pas parlé sur ce blog consacré à l'écrit ( de préférence de qualité) sous toutes ses formes. Ce voyage possède en plus la fantastique qualité de remonter le temps des années 20 à nos jours. Quel guide mieux approprié pour découvrir un pays qu'un autochtone dont on devine à chaque page la fascination, parfois trouble, que son pays exerce sur lui ?

        Résumer un ouvrage de sept cents pages, tâche ardue. Pour schématiser, je dirai qu'il s'agit d'une histoire d'amour passionnelle et fusionnelle contrariée par la découverte, dans la maison que viennent d'acheter les personnages principaux du récit; de vingt-quatre carnets de cuir fauve constituant le journal intime de l'ancienne propriétaire des lieux, une Américaine. Bâti sur une trame mêlant passé et présent, réel et fictif, plaisir et drame, le récit fait voguer le lecteur dans toute l'Inde mais pas que. Paris, Londres, New York sont également au rendez-vous de cette fresque riche en couleurs, en saveurs, en senteurs. C'est l'occasion de visiter l'Inde dans tout son mystère, ses paradoxes, ses excès, avec en toile de fond un regard sur l'Histoire et une kyrielle d'interrogations philosophiques. Les clichés sont présents, éléphants, radjahs, fakirs, splendeurs et misères d'un peuple unique au monde, mais avec une acuité telle que chaque cliché est démonté, destitué, et remis dans son véritable contexte sans aucune complaisance.

        On ne peut s'empêcher de songer à la lecture de ce livre aux contes des mille et une nuits tant se télescopent de nombreuses histoires dans l'histoire, chacune permettant au narrateur de rebondir pour dessiner au final une enquête presque policière que l'on ne voit pas se dessiner tant elle est menée habilement. Le mélange des différentes époques peut déconcerter les fervents amoureux de la chronologie mais se justifie pleinement. Enfin, les passionnés de scènes torrides seront aux anges, elles émaillent tout le récit, rien d'étonnant au pays du Kama Sutra, parfois d'une crudité sans retenue, parfois d'une vérité presque anatomique avec des descriptions relevant du médical d'observation.

        Si vous vous laissez tenter par ce voyage, ce que je vous recommande, sachez que "Loin de Chandigarh" se trouve en version poche et que vous n'en sortirez pas indemne surtout si vous possédez de l'Inde une idée bien préconçue que vous n'aimeriez pas voir bouleversée. L'auteur ne prétend certes pas à la vérité mais on devine aisément qu'il la préfère au mensonge tant son personnage en découvre dans sa quête, sur les autres et sur lui-même.

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  • Lisez plus pour dépenser moins !!!

          Ce petit plagiat d'un slogan qui fit parler en son temps ne fait nullement référence au journal "La tribune" pas plus qu'à tous les livres consacrés aux chicanes à franchir pour passer d'une catégorie d'impôts à une autre... inférieure s'entend. L'économie n'est pas mon domaine de prédilection... ni de compétence et je cherche dans les petits billets (pas encore cotés en Bourse) de ce blog un raccourci vers Epicure plutôt qu'à me faire le chantre de la thésaurisation. Une majorité d'entre nous se plaint, sans doute à juste titre, de peiner pour amener un mois à l'autre et de devoir mettre les patates plus souvent que la langouste sur la table dans la dernière ligne droite qui précède la paye. Pourtant, la vente de plats préparés, élaborés ou basiques, ne cesse d'augmenter année après année. Peut-être serait-il temps de se réintéresser à un genre littéraire délaissé : les livres de cuisine.

         Dix euros le kilo de carrottes râpées (quand l'élément de base n'en coûte même pas deux), quinze à vingt euros le kilo de plat en sauce ( ça laisse rêveur lorsqu'on sait le prix de la farine et de l'eau), sept euros le kilo de pommes de terre épluchées ( ils doivent l'amortir facile le couteau économe). Sans omettre le prix d'un simple sandwich valant souvent deux fois le prix d'une baguette et d'un camembert (au lait cru s'il vous plaît). Je ne vais pas dresser la liste de toutes les ficelles des agro-industriels, j'ai d'autres choses à faire d'ici la fin du mois. Je ne parle pas non plus des cochonneries diverses glissées au coeur de tous ces plats élaborés en France ( pour les ingrédients, à vous de deviner) exhausteur de goût, conservateur, émulsifiant, colorant... ! Bannissons au maximum de nos caddies tous ces produits économivores et suspects. C'est de la merde ! comme disait Jean-Pierre Coffe (non ! traître, vendu, capon, félon ! ) ma grand-mère. Apprenons ou réapprenons à cuisiner.

          Les objections sont multiples, je sais : temps, méconnaissance, étroitesse des cuisines, âge du capitaine... Stop aux mauvaises excuses ! Il faut savoir ce que l'on veut ! On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre ( l'expression s'arrête là car je me sers chez un crémier). Et puis, si l'on aime manger, c'est un plaisir de cuisiner... qui n'empêche pas les célibataires de voir les choses en grand et de congeler de petites barquettes à retrouver les soirs de speed ou de rendez-vous coquin. Parce qu'entre nous soit dit les plats que l'on cuisine soi-même ont quand même un tout autre goût que ceux que l'on trouve dans le commerce ( si vous avez un doute jouez à râper de carrottes) et cette saveur magique des choses que l'on a pris soin d'élaborer. Quant aux recettes, car il est vrai que les livres ne sont pas donnés, les mamans se font toujours un plaisir de les communiquer et pour ceux qui n'auraient plus leur mère ou préféreraient s'élever seuls Internet constitue un gisement inépuisable de source d'inspiration. Chacun sera sans doute surpris de constater le bienfait financier de cette activité culinaire et l'argent ainsi économisé pourra servir à acheter... des livres chez le bouquiniste du coin.

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